doomiaadama

“ Pour les enfants qui s’ébattent au clair de lune, mon conte est une narration fantastique. Pour les pileuses de coton pendant les longues nuits de la saison froide, mon récit est une délectation, un passe temps fait à plaisr. Pour les mentons velus et les talons rugueux, c’est une véritable révélation. Je suis donc à la fois futile, utile et instructeur”“Au pays de Kaïdara de Amadou Hampaté Ba Vous le devinez déjà, nous allons conter sur ce blog.

Wednesday, June 28, 2006

REFLEXIONS


MON DIEU GUIDE CETTE MAIN
Mon Dieu guide cette main qui trace sur la feuille vierge
Cet assemblage futur de mots pleins de sens
Cette suite de pensées accolées les unes aux autres
Séparées par des virgules, des points virgules ou des exclamations
Suspendues par trois points qui interrogent ou s'interrogent
Terminées par ce point à manche de canne recourbé sur un point final
Comme celui qui met un terme à la vitesse de toute phrase
Dompteur et apaiseur, le point fixe la limite, l'arrivée, la dernière gare
Et puis, attelé à sa locomotive le train phrase suivant peut partir
Mon Dieu, faites que les locomotives qui conduiront mes phrases
Ronronnent d'un doux ronflement qui remuera les poitrines
Secouera les esprits, dérangera les pensées séculaires, touchera
les cœurs,
Mon Dieu faites que le crissement du glissement de ma plume sur la page
Entraînent à sa suite les sujets
Les verbes et compléments pour les mener
Aux lieux encore indéfinis du royaume des rêves fantastiques
Qui arrivent en des temps déterminés par l'inspiration
Qui n'a point d'horaire
Ni le jour, ni la nuit
Ni le matin, ni le soir
Chaleur ou froideur
Aucun élément naturel ne saurait l'entraver
Ni la détourner de son objet.
L'inspiré qui inspire, aspire, expire et soupire
Pour les mots qui surgissent ou s'évaporent
Au gré de leurs fantaisies dans le tumulte de la foule d'une gare,
d'un carnaval ou d'un aéroport
Dans la solitude du touareg assoifé au centre du Sahara
Et qui boit le thé de l'espérance pour rattraper le mirage qui s'éloigne.
Mon Dieu guide cette main, par ton Souffle Divin.
16/01/06 Maam Daour Wade


LE COURAGE DE DONNER
Un jour, alors qu'il pleut, je rencontre un petit enfant aux pieds nus, une sébille à la main, grelottantsur lequel ruissellent les grosses gouttes d'eau qui tombent. Sa petite main se tend en direction de tous ceux qui passent à proximité de lui..Un spectacle désolant mais malheureusement quotidien dans les rues de nos villes africaines. Notre oeil en a tellemnt vu, nos oreilles en ont tellement entendu de litanies que nous passons en furtifs, enchaînés dans nos réfexions les plus intimes sans rien ressentir.
Dans la même veine nous regardons ces images d'attentats, de crashes, d'avions, de catastrophes où l'ampleur des événements pour les femmes et hommes de médiats se mesure en terme de nombre de vies humaines emportées avec la phrase laconique "des disparus" que l'on verse le jour suivant dans les stastistiques macabres des chaînes de télévision à sensations.
Et nous voulons plus d'humanité pour notre monde quand nous mêmes tuons cette Humanité là dans le coeur des téléspectateurs qui s'empifrent docilement d'images funestes à longueur de jounée.
Et le petit enfant est là sous la pluie. Nous nous disons, si nous lui donnons une pièce, ce sera pour quelqu'un d'autre, confortablement vautré en ce moment dans un fauteuil moelleux ou en train de boire un thé chaud dans une baraque rongée par la vermine au milieu d'un quartier de la banlieue. Bien sûr qu'il ne nous faut pas encourager la mendicité des enfants mais cet enfant qui mendie est bien là, conséquence directe de l'état de pauvreté.
Osons avec la pudeur qui y sied nous laisser émouvoir par cette plaie pour soulager la douleur du porteur.
Donnons à cette main qui se tend vers nous.
Ce moment du donner, n'est plus moment de réfléxion.
Un don ne se réfléchit pas.
Une réflexion ne se donne pas.
Le moment du don est moment sublime.
Disons moment un moment sacré sacré.
Osons être bon et juste donnons.
L'instant d'après un don sincère, un don qui nous vient du coeur,
laisse souvent place à une sensation de bien être.
Peut être est-ce le Souffle Divin.
Maam Daawur Wade

REGARD D'ENFANT
Le regard de l'enfant n'accuse pas
Il boit l'instant et le pénètre
Ce regard ne voit pas, il absorbe la vue
Il enveloppe, et se colle aux détails.
Ses yeux ne te voient pas.
L'enfant t'a souri? Non!
Ce sourire n'était pas pour toi
Pourquoi y as-tu répondu?
Tu n'aurais pas dû.
L'enfant pleure maintenant
Ton sourire n'était pas sincère
Sinon, pourquoi avoir souri en second?
Pourquoi ne l'as-tu pas fait en premier?
N'as-tu pas vu que cet enfant là méditait?
Ta grimace l'a tiré de sa retraîte
Son monde à lui t'es étranger
N'essaie plus de t'y aventurer
Sombre voyageur sans profondeur d'âme
Croulant sous le poids des âges
Dans un puits sans fonds tu tomberas
Et, nul secours n'entendra les hurlements de ta voix
Quand le corps dans l'eau jusqu'au cou tu crieras
Seuls les échos de tes propres mots vibrant
Feront résonner tes oreilles de sourd
Prend garde aux illusions terribles du festin de l'hyène.
16/01/06 Maam Daawur Wade


POUR TOUTE LA MISERE DU MONDE
Pour toute la misère de ce monde à bout de patience
Par la souffrance de ces immigrés désespérés
Pour le malheur de ces enfants que l'on assassine
Par les plaintes à Dieu de ces mères offensées en pleurs
Pour la force du fort qui sans cœur bat le faible
Par la multitude des mains tendues qui quémandent
Pour ces croyants qui implorent ou prient
Par les cœurs qui suintent de bonheur
Pour les cœurs gros des chagrins longtemps contenus
Par les couchers de soleil radieux sur la Terre des humains
Pour les matinées claires, ternes ou moroses
Par la pluie, le vent, la neige qui s'amoncelle
Pour tous ces cœurs qui battent
Par ces poumons qui respirent
Pour ces cerveaux qui pensent
Par ces mains calleuses qui agissent
Par ces mots qui tonnent
Pour toute la misère de ce monde
Par ces pieds endoloris qui marchent
Relevons les pauvres âmes qui souffrent
Sur les ruines des valeurs de ce monde.
16/01/06 Maam Daawur Wade

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